De la lecture en temps de confinement
En raison du confinement imposé par les gouvernements suite à la pandémie du CoVid19, puisque les librairies sont momentanément fermées et que commander des livres chez Amazon n’était (et ne reste) pas conseillé, nous avons mis en ligne, gratuitement et en intégralité, 12 titres de notre catalogue, téléchargeables au format PDF pendant le confinement.
Ces ouvrages reflètent l’indisciplinarité de Zones sensibles et portent sur des sujets variés : la science anatomique dans l’Angleterre du XVIIe siècle, l’art post-moderne du baratin pseudo-profond, les brouillards toxiques de l’industrie belge, la folie d’un missionnaire français perdu au-delà du cercle arctique, le délire verbal et hilrare d’un écrivain italien qui ne veut pas écrire de fiction, les délicates questions anthropologiques posées par les attentats-suicides “islamistes”, les présupposés théologiques de l’économie moderne , les relations hommes-animaux en Mongolie et leurs territoires respectifs, la pensée économique d’un grand jésuite du XVIIe siècle ou encore l’histoire improbable de la plus belle contrefaçon de livre jamais réalisée…
Les librairies étant de nouveau ouvertes, ces téléchargements ne sont plus disponibles mais tous nos ouvrages sont disponibles en librairie.
ZS#11 – La page du livre
Carl Zimmer
Et l’âme devint chair. Aux origines de la neurobiologie
En 1664, le médecin anglais Thomas Willis, cofondateur de la prestigieuse Royal Society, publie à Londres son Cerebri anatome, un ouvrage enrichi de gravures magnifiques et minutieuses offrant au regard, pour la première fois dans l’histoire de la médecine occidentale, les ramifications des nerfs du cerveau humain. Avec cet ouvrage, Willis allait fonder une nouvelle science à laquelle il donna le nom de “neurologie”, une science qui allait localiser l’âme humaine non pas dans le cœur, “siège de la conscience” selon Aristote, non pas dans les humeurs chères aux adeptes de la mélancolie et de la “bile noire”, mais dans le réseau complexe des neurones cervicaux, rompant ainsi avec plus de deux millénaires de tradition médicale. Et l’àme devint chair retrace, en un récit vivifiant où l’odeur du sang se fait presque sentir, l’histoire fascinante de Thomas Willis et de ses divers collaborateurs de l’université d’Oxford (Christopher Wren, Robert Hooke, Anthony Wood, William Harvey), leurs multiples tentatives de dissection de cerveaux animaux ou humains, leurs interrogations religieuses face à la découverte du fonctionnement de la chair humaine, et ce au moment où l’homme s’interroge également sur la relation qu’il entretient avec sa propre pensée.
ZS#19 – La page du livre
Pierre Bayle
Mahomet
« Les mahométans, selon les principes de leur foi, sont obligés d’employer la violence pour ruiner les autres religions, et néanmoins ils les tolèrent depuis plusieurs siècles. Les chrétiens n’ont reçu ordre que de prêcher et d’instruire, et néanmoins de temps immémorial ils exterminent par le fer et par le feu ceux qui ne sont point de leur religion. » Pierre Bayle, philosophe de la tolérance religieuse, identifait déjà, au XVIIe siècle, l’écart entre la parole et l’action, entre la croyance et la réalité. En exposant les préjugés assassins à l’aide d’une connaissance historique sans égale, il replace la vie du prophète et sa doctrine dans un contexte riche en pensées diverses, permettant au lecteur moderne de mieux saisir à la fois les limites du savoir de son temps et l’ouverture d’esprit bienveillante qui était la sienne. Ce texte est extrait de l’immense Dictionnaire historique et critique composé par Pierre Bayle à partir de 1697.
ZS#20 – La page du livre
Collectif
De la réception et détection du baratin pseudo-profond
Dans De l’art de dire des conneries, le philosophe Frankfurt définit le baratin comme quelque chose qui, destiné à impressionner, est échafaudé en l’absence de préoccupation directe pour la vérité, distinguant ainsi le baratin du mensonge, lequel intègre une manipulation et une subversion intentionnelles de la vérité (du moins celle qui est comprise par le menteur). Il ne fait aucun doute quant au fait que le baratin soit un phénomène bien réel et loin d’être marginal. Compte tenu de l’évolution technologique des moyens de communication et de l’augmentation subséquente de la quantité d’information disponible provenant des sources les plus diverses – expertes ou non –, jamais le baratin n’a été aussi présent. En dépit de ces apparents lieux communs, le baratin n’a, à notre connaissance, pas fait l’objet d’un examen. Les gens sont-ils en mesure de détecter une fumisterie manifeste ? Qui est plus susceptible de tomber dans le panneau ? Et pourquoi ?
ZS#21 – La page du livre
Alexis Zimmer
Brouillards toxiques.
Vallée de la Meuse, 1930, contre-enquête
Du 1er au 5 décembre 1930, un brouillard épais se répand dans la vallée de la Meuse, non loin de Liège. Hommes et bêtes sont profondément affectés lors de sa survenue, et ils sont nombreux à y laisser leur vie. Après sa dissipation, des experts tranchent : « le seul brouillard » est responsable. Pourtant, sur place, nombreux sont ceux à incriminer les émanations des usines de la région, l’une des plus industrialisées d’Europe. Un an plus tard, des experts du parquet rendent d’autres conclusions : la consommation massive du charbon et les composés soufrés des émanations industrielles sont mis en cause. L’exceptionnalité de l’événement est cependant attribuée à la prédisposition des corps et aux conditions météorologiques particulières de cette première semaine de décembre 1930. Mais comment du « charbon » en vient-il à participer à la production de brouillards et à rejoindre ainsi, jusqu’à tuer, les poumons de ceux qui se sont retrouvés contraints de le respirer ? Ces liens « charbon- brouillards toxiques- poumons » n’ont rien d’évident. C’est à tenter de reconstituer les conditions historiques de leurs constructions que s’attache cet ouvrage. En considérant cette catastrophe dans le temps long nécessaire à sa production (comme un processus et non comme une interruption) ; en suivant la piste des matières de sa constitution (leur (a)cheminement et les assemblages techniques, sociaux, politiques et discursifs) nécessaires à leur transformation ; en étudiant le rôle et les effets des pratiques savantes, Brouillards toxiques permet de comprendre la transformation conjointe, par l’industrialisation, des corps et des environnements et la production de nouveaux phénomènes météorologiques.
ZS#24 – La page du livre
Pierre Déléage
La Folie arctique
« “Quoi me reposer après vous avoir vu cette nuit tuer Jésus Christ et sa mère et les jeter en enfer, non ! Non, je suis ici pour les venger”. Sur ce il prit la porte, retourna à la cuisine et revint avec une hache à la main.» Qu’est-ce qu’un délire ? Selon certains le dysfonctionnement mécanique d’un module cérébral. Selon d’autres une profonde altération du psychisme secrétant de fausses interprétations et des perceptions sans objet ; une sortie de route temporaire oblitérant le réel au profit d’une illusion redoutée ou chérie ; un état d’exaltation extrême fracassant les digues de la conscience et du moi, compensant une frustration immémoriale, mettant à nu les désirs les plus enfouis et les plus secrets ; l’expérience solipsiste d’une réalité revêtue d’une concrétude fantôme et d’une familiarité inquiétante et muette ; une collection plus ou moins hétéroclite de symptômes, impossible à circonscrire nettement mais permettant, à des lunettes polies par une époque et un milieu, de discerner un air de famille à des idées incorrigibles et à des actes extravagants ; un stigmate déguisant sous couvert d’ordre moral les iniquités constitutives de toutes sociétés et de toutes institutions, légitimant l’enfermement et l’exclusion des marginaux et des révoltés ; ou encore une souffrance intolérable sublimée par la production d’une pensée multipliant les errances et subvertissant les impasses de l’absence d’œuvre pour déployer en vase clos un monde témoignant d’une sensibilité et d’une intelligence encore inconnues. L’œuvre ethnographique d’Emile Petitot (1838-1916) repose toute entière sur un long délire qui mêla persécutions imaginaires, interprétations historiques et culturelles invraisemblables et crises de fureur schizoïde. Il est pourtant le premier ethnographe à avoir transposé en une œuvre écrite, avec exactitude et honnêteté, la tradition orale d’un peuple amérindien dont il partagea la vie pendant une vingtaine d’années, les Déné de l’extrême nord du Canada.
ZS#26 – La page du livre
Giorgio Manganelli
Hilarotragœdia
Hilarotragœdia, premier opus de Giorgio Manganelli publié en Italie il y a plus d’un demi-siècle, est enfin disponible en français, après de multiples tentatives de la part de plusieurs éditeurs. Inspiré d’un genre littéraire de l’antiquité tardive, l’hilaro-tragédie, où les personnages et les mythes de la tragédie étaient traités sur le mode comique, Hilarotragœdia est un livre inclassable et défie toute mimésis en hybridant essai et récit dans des segments laissés en suspens, présentant à chaque fois, à la manière d’Euclide ou de Spinoza, un postulat de départ, des gloses, des notes et des fragments narratifs. Ce sont les aventures du style et des Weltanschaungen qui nous sont proposées en lieu et place de celles des personnages du roman traditionnel, dont Manganelli refuse, à l’instar des autres néo-avant-gardistes du « Groupe 63 », qu’il fréquentait avec Umberto Eco et d’autres, les codifications canoniques. C’est ainsi que des âges stylistiques hétérogènes – du roman baroque du XVIIe siècle au symbolisme du subconscient junghien – s’allient dans un texte échevelé, ébouriffé et ébouriffant, qui se propose de gloser et d’analyser la « nature descensionnelle » de l’homme et qui constitue, selon Italo Calvino, un « théâtre doté d’une coupole zodiacale en guise de planétaire – à ceci près que cette coupole est retournée de bas en haut –, théâtre dédié aux virtuosités d’un seul et unique premier rôle : le langage ». Il y est question de mort, de gravité, d’angoisses et d’adieux, des différents synonymes ou équivalents du verbe « descendre », des métamorphoses des « les dirigés-vers-les-enfers » que sont les êtres humains, de la géographie même de l’Enfer, ainsi que d’innombrables tableaux et digressions ayant trait à ces questions, dont le cruel compte rendu d’une visite de la vieille mère du personnage-narrateur…
ZS#28 – La page du livre
Talal Asad
Attentats-suicides. Questions anthropologiques
« Ce livre ne prétend pas offrir de solutions aux dilemmes moraux concernant la violence institutionnalisée. Il n’invite aucunement à justifier quelque forme de cruauté face à une autre. Son ambition ne saurait être plus opposée : elle est de déranger suffisamment le lecteur pour qu’il ou elle soit capable de prendre de la distance par rapport aux suffisances d’un discours public qui prédétermine nos réponses morales au terrorisme, à la guerre et aux attentats-suicides. »
ZS#32 – La page du livre
Sylvain Piron
L’Occupation du monde
Face à l’aggravation des crises environnementales qu’elle a provoquées, la société industrielle semble frappée d’aveuglement. Elle est bercée de l’illusion que tout finira par s’arranger, grâce à la souplesse du marché, l’innovation technique et l’inventivité du capital. Toute une mythologie économique entrave ainsi la réflexion et la perception de la gravité de la situation. Dans le but de défaire cette mythologie, ce livre cherche à en comprendre l’histoire, en associant deux voies complémentaires. Le désastre vers lequel nous avançons est annoncé depuis un demi-siècle. Parmi les penseurs de l’écologie politique des années 1967-72, les parcours de Gregory Bateson et d’Ivan Illich permettent d’observer l’émergence de cette réflexion, puis son occultation sous l’effet du tournant néo-libéral des années 1980. Mais pour saisir la puissance du mythe et ses effets dévastateurs, il faut remonter bien plus haut. L’appétit de transformation du monde naturel par l’action humaine correspond à une pente générale de l’Occident dans la longue durée du second millénaire de l’ère chrétienne. C’est ce que l’on peut décrire comme une dynamique d’occupation du monde, au double sens d’une occupation objective par des êtres subjectivement occupés à le transformer. Les théologiens scolastiques ont été les premiers à observer le phénomène au XIIIesiècle. Point de départ d’une pensée de l’économie, leur philosophie morale peut aujourd’hui fournir des arguments critiques face aux dogmes de la pensée économique contemporaine. Alors que les réflexions politiques et sociologiques ont eu maintes fois l’occasion de reformuler leurs postulats, la pensée économique est demeurée prisonnière de présupposés qui lui confèrent à présent une texture quasiment théologique. Cet impensé est le premier responsable de notre incapacité à faire face aux crises actuelles. Cet essai d’histoire de longue durée propose une interprétation globale du destin économique de l’Occident, en vue de défendre la nécessité d’un autre rapport au monde. Il sera suivi d’un second volume qui exposera la formation des mythes et des concepts économiques modernes.
ZS#35 – La page du livre
Alessandro Manzoni
Histoire de la colonne infâme
« L’Histoire de la colonne infâme n’a rien d’un roman. Pas de dialogue. Pas de description. Nulle péripétie. La vérité n’est sacrifiée à rien. Pourtant, le petit livre de Manzoni se lit avec fièvre. On veut en connaître le dénouement ; on veut enfin savoir. Quelque chose nous entraîne. Il n’y a pas plus littéraire que ce petit livre, pas de roman plus palpitant, pas de description plus envoûtante, pas de personnages plus émouvants que les victimes, pas de figures plus mystérieuses que leurs juges, mais, surtout, pas d’intrigue plus brûlante que l’histoire de cette injustice. »
Eric Vuillard
ZS#36 – La page du livre
Charlotte Marchina
Nomad’s land. Éleveurs, animaux et paysage chez les peuples mongols
Cet ouvrage est un essai sur les relations que les éleveurs nomades entretiennent avec leur environnement chez deux peuples mongols, en Mongolie et en Sibérie du Sud. Il est le fruit de plus de vingt mois d’enquête cumulés sur le terrain entre 2008 et 2019. Grâce à sa connaissance des langues (mongol, bouriate, russe) et à ses séjours prolongés, Charlotte Marchina entraîne le lecteur dans l’intimité et la vie quotidienne des éleveurs. Nomad’s land se concentre sur les aspects spatiaux du pastoralisme nomade, et notamment sur les manières dont les éleveurs envisagent et mettent concrètement en œuvre l’occupation de l’espace, à partager avec des êtres non humains, que ce soient des animaux domestiques, sauvages, ou encore des entités invisibles. En comparant les situations de peuples mongols de part et d’autre de la frontière mongolo-russe, ce livre montre également un continuum culturel mongol malgré l’inscription dans des trajectoires historiques et politiques différentes. En ces temps de changements climatiques extrêmement rapides sur ces terrains, et plus généralement à l’ère de l’« Anthropocène » – concept qui implique que l’homme est devenu une force géologique majeure qui agit sur la terre –, les relations que les humains entretiennent avec leur environnement sont devenues, dans la plupart des endroits du monde, un enjeu écologique, économique, politique et éthique majeur. Dans ce contexte, la grande division entre nature et culture qui caractérise les visions du monde occidentales est lentement en train de s’effondrer. Loin de vivre « en symbiose » ou en « harmonie » avec leur environnement, comme se plaisent souvent des Occidentaux à s’imaginer ou à présenter les Mongols, ils ne nous donnent pas moins, en se refusant eux-mêmes à toute relation de domination exclusive sur les animaux et les ressources naturelles, l’occasion de réfléchir aux relations que nous-mêmes voulons entretenir aujourd’hui avec notre environnement.
ZS#38 – La page du livre
Wim Decock
Le marché du mérite
Penser le droit et l’économie avec Léonard Lessius
Comprendre la genèse de l’économie moderne nécessite un retour à ses fondements théologiques. Plus d’un siècle après la parution de L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, l’enquête de Max Weber reste en effet inachevée. Le Marché du mériterevisite l’héritage de l’un des protagonistes de l’histoire de la pensée économique tout en élucidant ses origines juridico-théologiques. Dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges, l’essor des places boursières et de profonds bouleversements politico-religieux, le jésuite Léonard Lessius (1554-1623) fera figure d’« Oracle des Pays-Bas » parmi les marchands, banquiers et princes qui cherchaient à s’orienter dans ce Nouveau Monde. Son principal ouvrage, Sur la justice et le droit, deviendra rapidement un livre de référence en raison de sa fine maîtrise de la technique juridique et de la lucidité de ses analyses économiques (spéculation, subprimes, assurances, information et marché, monopoles, investissements, prêts, risques…). Si le marché n’a pas pour vocation de transformer le monde en marchandises ni l’homme en esclave d’une soif matérialiste, Lessius, comme ses collègues théologiens de l’École de Salamanque, encourage néanmoins l’effort, la prudence et l’industrie, autant de vertus aptes à libérer un marché basé sur le mérite.
ZS#39 – La page du livre
Collectif
SNML. Anatomie d’une contrefaçon
En novembre et décembre 1609, Galileo Galilei, dit Galilée (1564-1642), à l’aide d’un télescope en provenance des Pays-Bas amélioré par ses soins, observe pour la première fois dans l’histoire occidentale les reliefs de la Lune, ainsi que certains satellites (étoiles) de Jupiter jusqu’alors inconnus. Conscient que ces découvertes pouvaient dynamiter l’aristotélisme séculaire et l’héliocentrisme qui gouvernaient jusqu’alors la cosmogonie occidentale, il passe ses nuits, depuis le balcon de sa résidence, à étudier le ciel. Entre le 15 janvier et le 10 mars 1610, Galilée écrit et fait imprimer ce qui deviendra l’un des ouvrages plus importants de l’histoire des sciences occidentale, le Sidereus nuncius, qui paraît officiellement le 13 mars 1610, et dans lequel Galilée a fait graver, à partir de ses dessins, cinq eaux-fortes représentant la surface lunaire. Grâce à l’extraordinaire documentation disponible sur Galilée (ses archives ne comptent pas moins de 11 000 pages), les historiens des sciences savent que le scientifique a fait produire 550 exemplaires de son ouvrage, ainsi que 30 exemplaires dans lesquels les gravures de la Lune n’ont pas été imprimées, laissant ainsi des espaces vides autour du texte… Seuls 12 exemplaires sans eaux-fortes, sur les 30 imprimés, ont été conservés dans diverses bibliothèques, mais aucun d’entre eux ne comportent de dessins dans les espaces laissés vides. Mais à l’été 2005 un marchand de livres anciens italien vend à la prestigieuse librairie new-yorkaise Martayan Lan un exemplaire exceptionnel du Sidereus nuncius avec des dessins de Lune attribués à Galilée, dont la signature manuscrite se trouve en outre sur la page de titre. Cet exemplaire hors-norme, dénommé SNML, fait alors l’objet d’une investigation technique et collective entre 2006 et 2011, investigation qui donne lieu à la publication de deux ouvrages rédigés par les membres de l’équipe d’experts internationaux créée pour étudier cet exemplaire. En mars 2012 les spécialistes ayant étudié le SNML célèbrent la sortie de ces deux ouvrages à Berlin, mais deux mois plus tard, grâce à l’opiniâtreté d’un spécialiste américain du livre ancien, il fallut se rendre à l’évidence : le SNML n’était qu’un leurre… destiné à duper et dont les victimes sont les auteurs de ce livre.